Un nouveau numéro spécial : Peintres en Haute-Auvergne aux XVIIe et XVIIIe siècles

Un livre de Pascale Moulier

96 pages, tout couleur

Préface de Guillaume Kientz, conservateur au Louvre

Prix : 17 euros + 5 euros de port.

 

Le XVIIe siècle est un âge d’or dans le domaine des arts, où l’on observe une frénésie de commande artistique dans la dynamique du concile de Trente. Le Cantal, département rural et montagneux, ne fait cependant pas exception : confréries, congrégations et communautés religieuses, tous ceux qui jouaient un rôle dans l’Église, clercs ou laïques, eurent à cœur de passer commande aux artistes locaux de retables et de tableaux à profusion. En conséquence, les artistes bien formés n’étaient pas obligés de « monter à Paris » pour vivre de leur travail, comme ce sera le cas dès la fin du XVIIIe siècle. Ce terrain favorable a permis l’émergence de plusieurs artistes de grand talent comme François Lombard et Jean Blanchy à Saint-Flour, Laurent Bassot à Aurillac et Joseph Pougeol à Chaudes-Aigues. De nombreuses années de recherches ont été nécessaires pour reconstituer le parcours de ces artistes, qui reste parfois obscur sur certains points. Les archives ont livré des détails sur leur cadre de vie, le matériel qu’ils utilisaient, les gravures dont ils disposaient, qui permettent de se faire une image de l’atelier et de la pratique d’un artiste de province aux XVIIe et XVIIIe siècles. Quant aux œuvres qui ont été sauvegardées, leurs qualités plastiques sont indéniables dans des genres divers : le style parfois très réaliste Lombard derrière lequel on devine des modèles puisés dans la population locale, l’expressivité de Bassot ou le raffinement de Pougeol savent nous toucher encore aujourd’hui.